Le coing, l’or de l’automne

Le coing, un fruit étrange

Drôle de zèbre que le coing ! Difforme, velu et souvent bosselé, hésitant entre pomme et poire, entre confiserie, fruit et légume. Et, avec cela immangeable cru. Il cache bien son jeu.

• Au printemps, c’est l’un des plus ravissants arbres fleuris qui soient, à la silhouette d’une extrême élégance. En mai, ses larges corolles rose clair, presque blanches, ont une fraîcheur de début du monde !
• Ses branches contournées, recouvertes d’un brun foncé, lui donnent une allure pittoresque. Sa silhouette est attachante: tortueuse, graphique, elle prend en hiver des allures de dessin à la plume !
• A l’automne, ses fruits cuits prennent des couleurs d’or et révèlent la magie d’arômes puissants, subtils et riches … Pas besoin forcément de pâtes de fruit pour les apprécier: ils relèvent les compotes, transforment les confitures ou parfument le porc ou le gibier mieux que personne !

 Quel est l’intérêt nutritif du coing ?

Le coing est surtout un fruit riche en pectine, un type de fibre qui a la propriété de former un gel en emprisonnant l’eau surtout en cas de diarrhée.

• La pectine a de nombreux bienfaits sur la santé notamment sur la diminution des niveaux de cholestérol sanguin ainsi que de la glycémie.
• Elle a la capacité de favoriser la satiété.
• Elle  protège les cellules intestinales contre une infection microbienne.

Des mariages heureux

Vous trouverez la recette de la gelée et de la pâte de coing dans tout bon livre de cuisine ou sur Internet.

En revanche, tous n’ont pas le bon réflexe de vous donner des idées de mariages d’arômes pour réveiller ces délicieuses mais traditionnelles confitures. Essayez-vous aussi avec:

• de l’orange et de la cardamone;
• des zestes de citron et d’orange râpés, un clou de girofle, du gingembre frais râpé et un mélange de 7 épices pour pain d’épices;
• des framboises et du kirsch;
• de la cannelle…

Astuce de cuisine de mon épouse:

Ne faites jamais confiance aux temps de cuisson donné par les recettes. Le fruit est en effet variable et peut demander 30 minutes de cuisson …ou le double! Tout dépend de sa variété, de sa maturité, de sa dureté. Le coing est cuit quand on peut coupé un morceau en 2 avec le côté d’une petite cuillère.

Quelles exigences le cognassier demande-t-il pour donner de beaux coings?

• Offrez-lui une terre  assez riche et meuble, restant fraîche, ni trop sèche, ni trop humide, car, originaire d’Iran, il supporte la chaleur mais déteste la sécheresse.
• On peut lui apporter une bonne dose de terre végétale à la plantation ou de la matière organique..
• Achetez si possible un arbre déjà bien formé, car la croissance du cognassier ne brille pas par sa rapidité !
• Faites un trou de 80 centimètres de côté sur autant de profondeur
• Installez-le dans un endroit dégagé où il profitera du soleil et de quelques heures d’ombre dans la journée. Abritez-le des vents froids.
• Avant les grosses chaleurs de l’été, paillez le pied avec les déchets de tonte pour limiter l’assèchement du sol.
• Cet arbre est très buissonnant. Veillez à aérer régulièrement sa ramure en coupant quelques branches. Supprimez le bois mort et les branches mal orientées.
• Attention, le cognassier est sensible à la tavelure, les fruits seront alors marqués.

Déposez des tranches de coing sur vos yeux en cas de fatigue. Elles agiront comme anti-inflammatoire.

Pourquoi tant de vieux jardins abritent des cognassiers ?

Cet arbre est utilisé comme porte-greffe pour les poiriers. Il permet de réduire la vigueur de l’arbre, ce qui est nécessaire pour obtenir des poiriers en espaliers ou en palmettes. Avec le temps, la variété greffée de poirier peut disparaître (ce qui fut mon cas! j’avais planté un poirier et je récolte des coings !). Seul le porte-greffe survit et reprend son autonomie.

Soyez tenu(e) au courant du prochain article

> S’inscrire au blog